12 décembre 2016
Cela confirmerait la transformation du secteur des télécommunications
et l’alliance des « tuyaux » et des services pour une plus grande rentabilité
financière des entreprises concernées.
Sud est favorable à enrichir les offres de service mais notre fédération préfère
les partenariats plutôt que les opérations capitalistiques. La fédération Sud s’inquiète toutefois de ce nouveau mécano qui s’engage.
Les objectifs des discussions de nos grands patrons sont encore une fois essentiellement financiers. On se souvient du mariage tenté entre Orange et Bouygues pour lequel Sud était attentif aux conséquences sur l’emploi mais aussi s’était retrouvé isolé quand à la gouvernance de l’opérateur historique. La famille Bouygues aurait été grassement rémunérée pour devenir le 2e actionnaire du groupe... et très certainement le 1er dès que l’état choisirait de se désengager du capital d’Orange.
Nul doute que la petite cuisine du rachat de Canal et que les échanges avec le patron de Vivendi porteront également sur Télécom Italia. Bolloré est également très présent en Afrique comme la multinationale Orange. On peut penser que le scénario du rachat de Canal s’accompagne de l’arrivée de la famille Bolloré dans le capital d’Orange Bolloré a pour habitude de prendre la main sur les entreprises où il détient une participation minoritaire. Le Groupe Bolloré est coutumier d’une exigence de retour financier important comme ca a été démontré chez Canal où les salariées en ont fait les frais et encore en Afrique où les camerounais -es s’en sont inquiété-es à l’occasion de la dernière catastrophe ferroviaire.
Un changement de gouvernance du groupe Orange pourrait intervenir à l’occasion des menaces judiciaires sur Stéphane Richard dans l’affaire Tapie ou d’un désengagement de l’Etat que le gouvernement ne s’interdisait pas et que certains candidats aux présidentielles n’hésitent pas à évoquer.
Bolloré a ses propres logiques qui ne sont pas compatibles avec celles d’un opérateur.
Pour Sud, il ne s’agit pas d’être le spectateur passif de ce nouveau mécano
financier où le public aurait tout à craindre pour les investissements nécessaires dans le réseau. Sud n’entend pas choisir son patron, les salarié-es d’Orange méritent des garanties dont l’état devrait se faire un plus ardent défenseur pour la qualité de leur travail, les emplois et leur rémunération.
Ce communiqué en pdf ci-contre
Sud - Contact - Informations légales - Aide - Publication des comptes annuels